Le rapport final de l'Inspection Générale des Services de la police nationale sur les circonstances de la mort de Bouna Traoré et Zyed Benna le 27 octobre 2005 à Clichy-sous-Bois montre que le gouvernement aurait dû faire preuve de plus de prudence et de retenue dans ses déclarations.

En effet, le Premier ministre comme le ministre de l’Intérieur avaient alors affirmé que les jeunes étaient des cambrioleurs et qu’ils n’étaient pas poursuivis par la police.

Cette version des faits, fondée sur une présomption de culpabilité contraire au principe élémentaire de présomption d'innocence, est aujourd’hui démentie.

La transparence sur les faits et le respect de la mémoire des victimes aurait éviter bien des tensions et des drames supplémentaires à notre pays.

Communiqué de Delphine Batho,

Secrétaire nationale chargée de la sécurité

Par ailleurs,

"Le rapport de l'IGS, remis au juge de Bobigny Olivier Géron conclut qu'il y a bien eu une poursuite et estiment que les policiers ont fait preuve d'une "légèreté et d'une distraction surprenantes". Le rapport reprend les relevés de conversations radio au moment du drame. Un gardien de la paix déclare notamment trois fois à ses collègues avoir vu les deux jeunes gens se diriger vers le transformateur et lance : "S'ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau". "L'urgence aurait voulu que soient appelés les services d'EDF", note l'IGS."

(Article de L'Express publié sur www.lexpress.fr le 7 décembre 2006)