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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 23:04

Plus de soixante dix militants se sont déplacés en fédération pour participer à cette réunion organisée par la fédération socialiste du Val-d'Oise le 27 janvier dernier et animée par Jocelyn Joli, délégué fédéral aux débats. Des syndicalistes, cadres d’entreprises et médecins, nous ont fait l’amitié d’être avec nous pour apporter leurs témoignages et contributions : Olivier Dacheux, secrétaire départemental de la CFDT, Michel Debout, médecin, auteur de l’ouvrage « Le stress au travail », Georges Lartigue, vice-président de l’Union départementale de la CFE-CGC, Gaelle Mercher secrétaire de l’union départementale de la CGT, Jean-Philippe Poulnot, Chargé des relations extérieures à la direction du groupe Chèques-déjeuners et Pierre Thiry, Médecin du travail. Ce débat a également été l’occasion de présenter, dans leurs grandes lignes, les propositions du Parti socialiste réunies dans le texte d’orientation sur le bien-être au travail « Travailler mieux pour vivre mieux », adopté en bureau national en décembre 2009 et qui témoigne de la prise de conscience actuelle face aux conséquences dramatiques de l’augmentation du stress au travail.

 

 En effet, si le phénomène n’est pas nouveau, la période actuelle est marquée par l’accentuation de sa gravité à en juger par les séries de suicides chez France Télécom en 2009 ou chez Peugeot en 2007. Entre les accidents du travail et les suicides, le nombre de victimes du stress et de la dégradation des conditions de travail s’élève probablement à plus d’un millier chaque année. Quant aux conséquences sur le budget de la sécurité sociale, elles se chiffrent à plus de 70 Mds d’€ annuels.

 

 L’augmentation du stress au travail est à replacer dans le contexte de l’évolution du capitalisme marqué par la prédominance du pouvoir des actionnaires, dont la recherche de la rentabilité à court terme accentue la pression sur les salariés, mais également par le développement de nombreuses petites unités de travail, ce qui ne favorise pas l’implantation syndicale, au sein d’une économie de services, qui est souvent une économie relationnelle où le rapport à l’autre est générateur de stress. Au total, trois phénomènes sous-tendent l’augmentation du stress au travail : la déstructuration et l’intensification du travail, l’individualisation du travail et l’isolement du salarié, la gestion des ressources humaines « déconnectée de l’humain ». Sur ce dernier point, les témoignages ont été nombreux et convergents pour dénoncer les politiques de management génératrices de stress, fixant des objectifs irréalisables, affaiblissant le collectif de travail voire favorisant la division des salariés, et ce, quels que soient le secteur d’activité et le type d’organisation. Des contre-exemples ont également été cités, d’organisations se protégeant des logiques financières prédatrices et essayant de mettre en place un management vertueux, plaçant l’humain au cœur de ses objectifs.

 

Face à cela et à la politique du gouvernement actuel soutenu par l’UMP, qui aggrave la situation avec des mesures telles que l’encouragement des heures supplémentaires ou la généralisation du travail le dimanche, plusieurs propositions sont avancées par le PS. Elles s’appuient sur trois principes : la réaffirmation de la centralité du travail comme facteur d’épanouissement individuel et collectif, le passage d’une culture de la réparation à une culture de la prévention, le renforcement de la démocratie sociale et du rôle des salariés. Il est ainsi proposé de renforcer le rôle, les moyens et l’indépendance de trois acteurs essentiels que sont les CHSCT (notamment en créant des CHSCT inter-établissements dans les petites structures), les médecins du travail (qui seraient à l’avenir employés par des structures paritaires régionales et non plus par les entreprises) et l’inspection du travail. Il est également question dans les propositions actuelles du PS d’intégrer obligatoirement des modules sur la santé au travail et les risques psycho-sociaux dans toutes les formations d’encadrant, de rendre obligatoire la réalisation d’un bilan de prévention psycho-social lors de plans sociaux, d’institutionnaliser un droit d’expression du salarié sur les conditions de travail, d’alléger et d’accélérer les procédures de reconnaissance des maladies professionnelles et des accidents du travail ou encore d’interdire la fiscalisation de toute indemnité liée aux maladies ou aux accidents du travail.

 

Ces propositions sont actuellement débattues au niveau national entre des représentants du PS et des représentants des organisations syndicales. L’idée a été émise qu’un nouveau débat puisse être organisé par notre fédération dans quelques mois sur la base de ces propositions et sur leurs modalités, moyens et difficultés éventuelles d’application.

 

Patrick Haddad, délégué fédéral au travail et à l'emploi et  Jocelyn Joli, délégué fédéral aux débats.

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14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 21:56

Jean-Francois-Cope.jpg

 

La proposition de François Hollande de supprimer les baisses d'impôts pour les personnes gagnant plus de 4000 euros nets par mois fait grand bruit. Le ministre délégué au Budget a déclaré vendredi sur France Info que les Français qui gagnent plus de 4.000 euros nets par mois sont "bien sûr dans la classe moyenne".

 

"Aujourd'hui en 2006, un professeur certifié en fin de carrière, ça gagne à peu près 4.100 euros par mois. Un informaticien après 10 ans d'expérience, un conducteur de TGV en fin de carrière, un VRP, ça gagne aussi entre 4.000 et 4.200 euros par mois. Cela veut dire qu'on va demander à toute une frange de nos concitoyens qui gagnent effectivement quatre fois plus que le Smic et au-delà, de voir leurs impôts augmenter".

 

Ces affirmations ont été aussitôt démenties par le Snes-FSU, principal syndicat des collèges et lycées, et la SNCF.

 

Ces déclarations posent deux questions :

- Qui fait partie de la classe moyenne?

- Jean François Copé a-t-il commis une faute?

 

Les sociologues, les chercheurs et les statisticiens nous proposent quelques pistent. Le salaire moyen en France était en 2004 de 1849 euros nets par mois. Le salaire médian en France était en 2004 de 1484 euros nets par mois dans le secteur privé. Autrement dit pour les français qui travaillent dans le secteur privé, 50% gagne moins de 1484 euros et 50% gagne plus de 1484 euros.

 

Louis Maurin, directeur de l'Observatoire des inégalités affirme que la classe moyenne "au sens sociologique, c'est l'ouvrier en fin de carrière qui a son pavillon, c'est l'instituteur qui débute, c'est l'infirmière, c'est la secrétaire de direction".

 

Le sociologue Louis Chauvel, auteur d'un ouvrage sur "Les classes moyennes à la dérive", explique "qu' entre 1.500 euros et 3.000 euros par mois de salaire, on a un bon tiers de la population française". Selon l'INSEE, "en prenant les 40% de salariés du milieu (au-dessus des 30% les moins payés et en-dessous des 30% les mieux payés), on obtient des salaires nets compris entre 1.200 et 1.840 euros pour des temps complets et c'est à ce niveau que se situent les classes moyennes" en France.

 

Jean François Copé, Ministre du Budget, s'égare lorsqu'il explique que gagner 4000 euros nets par mois, c'est faire partie de la classe moyenne. Seuls 10% des salariés du privé gagnaient en 2004 plus de 2.959 euros net par mois.

 

Mais au delà de la simple erreur d'analyse et pour répondre à la deuxième question, oui le ministre a commis une faute. Un faute parce qu'il est un homme politique et que ses déclarations alimentent l'idée insupportable que les hommes politiques sont trés loins de la réalité quotidienne des français et notamment de celle de la classe moyenne.

 

La prochaine fois, M. Copé, pensez y... avant de parler !

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