LE COMBAT DES "MONTBLANC" CONTINUE
- Rappel des faits : l'entreprise CTL "Compagnie des technologies de luxe", filiale du fabricant de stylos Montblanc a mis la clé sous la porte en septembre 2005 en licenciant 94 salariés dans le cadre d'un licenciement économique. En réalité, le groupe de luxe Richemont, maison mère de Montblanc et 2e groupe mondial de luxe, qui continue à afficher des bénéfices records de plusieurs centaines de millions d'euros, a délocalisé la production vers Hambourg, siège de la firme !
- Les salariés n'ont jamais baissé les bras et 55 d'entre eux luttent toujours pour faire reconnaître leurs droits. Le plan de sauvergarde de l'emploi concocté par CTL a été annulé par le tribunal de grande instance de Pontoise le 14 mars 2006 et l'entreprise a été déboutée en appel. La direction départementale du travail a elle-même constaté la duplicité du plan proposé aux seuls salariés qui renonceraient à contester leur licenciement devant les tribunaux. On croit rêver !
- Notre groupe suit cette affaire depuis le début et soutient les salariés de CTL en intervenant régulièrement à tous les niveaux. Le conseil municipal unanime a voté une motion de soutien au personnel le 21 décembre en condamnant le comportement inadmissible d'un groupe de luxe bénéficiaire qui ne respecte pas la législation sur le droit du travail en France.
- La situation actuelle de ces femmes et de ces hommes reste très précaire et la majorité n'a pas retrouvé d'emploi alors que beaucoup avaient plus de 20 ans d'ancienneté. La société de "reclassement" a été grassement rémunérée sans résultats.
- A ce jour et en droit, les salariés peuvent demander leur réintégration dont on sait qu'elle est illusoire car l'outil de travail a disparu ! En conséquence, ils exigent une juste indemnisation du préjudice subi avec, à titre provisionnel et conformément au code du travail, une indemnité minimum équivalent au salaire des 12 derniers mois, en attendant la fin de la procédure et la médiation qu'a décidée de mettre en place le préfet.
La lutte des salariés de CTL met en lumière la perversion du capitalisme financier qui n'a qu'un seul but : multiplier les dividendes versés aux actionnaires et peu lui importe de sacrifier à Franconville et ailleurs des dizaines de milliers de salariés chaque année, jetés comme des Kleeenex.
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