Le budget 2008 est-il sincère ? NON
Le Président a annoncé lors de sa campagne qu’il donnerait à la France «un point de croissance». Une belle promesse pas suivie d’effet puisque la croissance affichée de 2,25% n’est en réalité que de 1,8%. Cette révision d’un demi-point aura des répercussions sur le rythme de l’activité économique en 2008 : environ 10 milliards de recettes en moins. Dès lors, le budget de l’État, qui ne tient pas compte des réalités économiques de la France, est voué à l’échec.
Les cadeaux fiscaux ont-ils un effet sur la croissance ? NON
Les 15 milliards d’euros du «paquet fiscal» devaient créer un «choc de confiance». Pourtant, une récente étude indique que 55 % des Français sont pessimistes quant à la situation économique. Pour le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Joaquin Almunia, il s’agit aujourd’hui, non pas d’un «choc de confiance» mais bien «d’un choc négatif». Et pour cause : la France est un des mauvais élèves de l’Union européenne avec un taux de croissance bien inférieur à celui de l’Allemagne et deux fois moins important que celui de son voisin espagnol.
L’euro est-il responsable de notre manque de compétitivité ? NON
Contrairement aux idées reçues, l’euro fort ne devrait pas entraver nos échanges extérieurs parce qu'ils sont en grande majorité, réalisés dans la zone euro. Les problèmes de compétitivité que connaissent actuellement les entreprises françaises viennent justement de la faiblesse de nos échanges au sein même de l’Union, en particulier avec l’Allemagne. Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, insistait récemment sur le fait que « nombre de nos partenaires européens soumis aux mêmes contraintes, réalisent une performance bien meilleure ».
La droite nous prépare-t-elle la rigueur après les municipales ? OUI
L’augmentation de la dette, le déficit croissant de la Sécurité sociale, une faible croissance, le moral des Français en berne, la solution ne fait aucun doute : un plan d’austérité verra le jour après les élections municipales de 2008. L’État étant acculé par le poids de ses cadeaux fiscaux face à l’ampleur de la dette, ce sont les ménages qui devront assumer la faillite de notre économie. La réponse aux difficultés financières de l’État portera sur la TVA sociale. Provisoirement reportée par le gouvernement, une hausse de 3 % à 5 % est à prévoir et se traduira par une augmentation immédiate des prix, touchant en premier les familles les plus modestes.