Nous étions ce matin au marché de Franconville. Une nouvelle occasion pour nous de distribuer notre journal de section. Malgré le froid, cet exercice est toujours agréable. Il permet d'aller au contact des citoyens, d'entendre leurs réflexions, leurs inquiètudes. Et elles sont nombreuses.
Bien évidemment, la question du pouvoir d'achat est dans toutes les bouches. Dans les prochains jours, Nicolas Sarkozy ne pourra pas faire illusion. "Il va déshabiller Paul pour habiller Jacques" nous a dit une dame. Une autre nous a dit que "les caisses sont vides" et que "ça suffit les cadeaux"... allusion au cadeaux fiscaux distribués aux ménages les plus riches.
Il est vrai que nous sommes loin des prévisions de croissance. Elle est au plus bas et nul ne saurait la proclamer au nom du volontarisme. Le "travailler plus pour gagner plus" de notre star présidentiel ne produit pas ses effets. Le choc de confiance dans lequel Sarkozy et le gouvernement béat avaient placé leurs espoirs n'est pas au rendez vous. Il a laissé place au "travailler plus pour payer plus".
L'économie est un exercice complexe. Sarkozy doit annoncer dans les jours à venir des mesures en faveur du pouvoir d'achat. Nous ne saurions apprécier un saupoudrage, des mesurettes qui ne répondraient pas à l'enjeu.
La situation économique est difficile. Beaucoup accusent l'euro fort ! Si le niveau de l'euro peut être débattu, c'est un leurre. La réalité est tout autre.
La demande des ménages n'a jamais été aussi forte et le taux épargne aussi bas. La demande qui est l'un des principal ressort de la croissance n'est pas en panne. La réponse du "toujours plus de consommation" n'est pas satisfaisante. En revanche, les questions de l'offre des entreprises, de la compétitivité des PME-PMI (sans parler de l'euro), des investissements publics et privés, des innovations, du manque de projet industriel important, d'une ficalité plus active ne sont jamais posées.
Le pouvoir d'achat augmentera quand des mesures économiques d'envergure et cohérentes seront prises et que la répartition des richesses se fera en faveur de ceux qui les produisent, les travailleurs !
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